Ramener un peu de vert en milieu urbain… Voilà une belle idée ! Non seulement agréable pour les yeux, la toiture végétalisée est aussi positive pour la planète. Cotoit vous explique en quoi.
Les avantages d’une toiture végétalisée
Ces espaces multifacettes, aux dimensions esthétiques et paysagères, améliorent considérablement le cadre de vie et la qualité de l’air des citadins.
Les toitures végétalisées sont cependant victimes d’idées reçues. Infiltrations, humidité, elles sont contestées pour ces différents problèmes d’étanchéité. Or, il faut savoir que les toitures végétalisées permettent bien au contraire de :
- favoriser l’absorption des eaux pluviales,
- et également d’améliorer l’isolation thermique et phonique des bâtiments.
Telle une couche protectrice, la toiture végétale réduit également les écarts de température et protège de l’ensoleillement direct, favorisant ainsi la résistance des matériaux et prolongeant leur durée de vie.
En plus d’un bienfait sur le bâtiment, les toiture végétalisée pour un immeuble représentent des lieux d’accueil et de reproduction pour les insectes, oiseaux, etc. Elles contribuent donc à la préservation et au développement durable de la biodiversité.
En bref, une ambiance urbaine plus verte, plus saine et donc bénéfique pour la santé des bâtiments, des habitants et de la planète : n’est-ce pas là une véritable aubaine ?
Les différents types de toitures végétales
Il existe de manière générale deux types de toitures : les toitures végétalisées non accessibles et les toitures jardins accessibles au public. La première catégorie a pour vocation d’améliorer la qualité du bâtiment ainsi que de contribuer à la biodiversité ; la deuxième englobe également la dimension pédagogique d’un jardin partagé.
Pour information, un toit végétalisé est généralement composé des éléments suivants :
- un pare-vapeur,
- un isolant thermique,
- une membrane d’étanchéité,
- une couche drainante (pour évacuer l’eau),
- un substrat de culture
- et, bien entendu, des végétaux !
Le toit peut être également végétalisé avec des bacs de plantes. Ce type d’installation s’avère facile d’entretien, notamment pour un jardin partagé entre plusieurs copropriétaires. Cependant, les toitures avec des contenants réduisent les bienfaits précédemment évoqués sur l’isolation thermique du bâtiment.
Comment végétaliser le toit de ma copropriété ?
Ce genre de projet doit être mûrement réfléchi. Il est généralement mis en place lors de la construction d’un nouvel immeuble, mais peut tout à fait faire l’objet d’un aménagement supplémentaire.
La décision doit être inscrite à l’ordre du jour et votée à la double majorité lors de l’assemblée générale.
Faites-vous accompagner par des experts du bâtiment (étancheurs, architectes) et du végétal (paysagistes, horticulteurs, etc.) pour concevoir le projet et le budgéter. Attention, il doit répondre aux normes et règles mentionnées dans le PLU (plan local d’urbanisme).
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Combien coûte la végétalisation du toit d’un immeuble ?
Le coût pour végétaliser un toit dépend de plusieurs facteurs : la taille de la surface, l’épaisseur du substrat, le type et la variété des plantes, ainsi que la complexité des travaux à réaliser. De plus, des frais supplémentaires peuvent s’ajouter si des aménagements spécifiques sont nécessaires, comme renforcer l’étanchéité du toit, créer un accès ou garantir la sécurité.
Concernant les prix, ils varient selon le type de végétalisation choisi. Pour une végétalisation extensive, le coût se situe généralement entre 30 et 70 euros par mètre carré. Si vous penchez pour une option plus élaborée comme la végétalisation intensive, le budget augmente, se situant entre 115 et 350 euros par mètre carré.
Enfin, la solution semi-intensive se trouve dans une fourchette intermédiaire, entre 50 et 90 euros le mètre carré.
Quelles aides financières pour cette végétalisation ?
Il existe des subventions pour la végétalisation des immeubles, et le montant de ces aides peut varier selon la surface végétalisée et le type de végétalisation choisi.
La Région Île-de-France propose des financements pour l’installation de toitures végétalisées semi-intensives ou intensives à travers le fonds Ilôts de Fraîcheur Urbain.
De son côté, l’Agence de l’Eau de votre région peut offrir par exemple une aide financière pour les études de faisabilité et les travaux de végétalisation :
- Les études de faisabilité peuvent bénéficier d’une subvention jusqu’à 50%.
- Quant aux travaux, ils sont subventionnés à un taux variant entre 20 et 80€ par mètre carré éligible, en fonction de la spécificité du projet et de son impact sur la gestion des eaux pluviales.
Quel entretien est-il nécessaire ensuite ?
Pour l’entretien des toitures végétalisées, les toitures extensives nécessitent un contrôle annuel et l’enlèvement des plantes indésirables, tandis que les toitures intensives demandent un entretien plus fréquent avec taille, tonte et arrosage.
Un examen annuel des systèmes d’évacuation d’eau est essentiel pour toutes les toitures. L’utilisation de produits chimiques est interdite et un désherbage manuel est recommandé durant la première année.
En matière d’irrigation, les toitures extensives n’en nécessitent pas, contrairement aux toitures semi-intensives et intensives qui requièrent un système d’aspersion ou d’irrigation. Il est important de disposer d’un point d’eau à proximité et de prendre des mesures pour protéger les descentes d’eau des débris.