Que vous soyez propriétaire ou locataire, il est important de connaître vos droits et vos obligations concernant la gestion de l’interphone dans votre immeuble. Installation, entretien et réparation, on vous dit tout sur les interphones dans les copropriétés.
Comment installer un interphone dans votre immeuble ?
Les différents types d’interphones
Il existe différents types d’interphones sur le marché ; ils diffèrent par leur mode de fonctionnement, leur coût et leur niveau de performance. On peut distinguer les interphones filaires, dont les parties sont reliées par des câbles électriques, les interphones sans fil, qui fonctionnent par ondes radio, les interphones à code, qui nécessitent la saisie d’un code secret pour accéder à l’immeuble et les interphones à badge, qui utilisent une carte magnétique ou un transpondeur pour déverrouiller la porte.
Chaque type d’interphone présente des avantages et des inconvénients, qu’il faut évaluer en fonction de vos besoins et de votre budget. Par exemple, les interphones filaires sont plus fiables et plus durables, mais des travaux importants sont à prévoir pour installer le réseau de câbles. Les interphones sans fil sont plus faciles à installer, mais ils peuvent être sujets aux interférences et aux pannes de batterie. Les interphones à code sont plus pratiques pour les visiteurs occasionnels, mais les codes peuvent être piratés ou oubliés. Les interphones à badge sont plus sécurisés et plus personnalisés, mais ils impliquent une gestion des badges et des codes.
Le choix de l’interphone d’un immeuble
Pour choisir le meilleur interphone pour votre immeuble, il faut tenir compte de plusieurs critères comme le nombre de logements, la configuration des lieux, le niveau de sécurité souhaité, l’esthétique du boîtier extérieur, la qualité du son et de l’image, etc. Il faut aussi respecter les normes et les règlementations en vigueur, notamment la norme NF C 15-100 qui fixe les règles d’installation électrique des interphones.
Avant l’installation : le vote en assemblée générale
Une fois que vous avez choisi le type d’interphone qui vous convient, il faut obtenir l’accord de l’assemblée générale des copropriétaires pour procéder à son installation. En effet, l’interphone est considéré comme une amélioration du confort ou de la sécurité de l’immeuble, et non comme une simple réparation. Il faut donc obtenir la majorité absolue des voix exprimées par les copropriétaires présents ou représentés à l’assemblée générale (article 25 de la loi du 10 juillet 1965).
L’installation d’un interphone doit être confiée à un professionnel qualifié, qui vous fournira un devis détaillé et une garantie sur le matériel et la main-d’œuvre. Le coût de l’installation sera réparti entre les copropriétaires selon la clé de répartition des charges communes (article 10 de la loi du 10 juillet 1965).
À noter : il convient d’informer les locataires et de distribuer les badges ou communiquer les codes d’accès si nécessaire. Cette tâche relève du propriétaire ou du syndic, selon les cas.
Qui doit gérer l’entretien de l’interphone dans une copropriété ?
Un interphone est composé d’une partie privative et d’une partie commune :
- La partie privative comprend le combiné intérieur et l’étiquette nominative qui indique le nom du résident.
- La partie commune comprend le boîtier extérieur et son alimentation électrique.
La responsabilité de mettre le nom sur l’interphone dépend généralement de la situation spécifique et des règles établies au sein de chaque immeuble. En règle générale, c’est l’occupant de chaque logement ou de chaque local qui est responsable de fournir le nom à afficher sur l’interphone. Il peut s’agir du propriétaire ou du locataire. Il faut veiller à ce que le nom soit lisible et conforme à la réalité.
Selon le décret n°87-713 du 26 août 1987, l’entretien de la partie privative de l’interphone, c’est-à-dire le combiné et l’étiquette nominative, est à la charge du locataire. Il doit veiller à ce que le combiné fonctionne correctement et à ce que l’étiquette soit propre et en bon état. Il doit signaler au propriétaire ou au syndic tout dysfonctionnement ou toute dégradation de la partie privative de l’interphone.
En revanche, l’entretien de la partie commune de l’interphone, comprenant le boîtier extérieur et son alimentation, est de la responsabilité des propriétaires et du syndic. Il est conseillé de souscrire un contrat d’entretien avec un professionnel, qui définira des éléments clés comme la fréquence des visites, les prestations incluses, le coût et les modalités de paiement, la durée du contrat et les conditions de résiliation, etc. Le contrat d’entretien doit être approuvé par l’assemblée générale des copropriétaires à la majorité simple des voix exprimées par les copropriétaires présents ou représentés (article 24 de la loi du 10 juillet 1965).
À savoir : le coût des badges est à la charge du propriétaire ou du locataire selon le contrat de bail.
En cas de panne ou de dysfonctionnement de l’interphone, il faut contacter le professionnel qui assure le contrat d’entretien ou le syndic qui gère la copropriété. Il faut décrire le problème rencontré et demander un devis pour la réparation. Le coût de la réparation sera réparti entre les copropriétaires selon la clé de répartition des charges communes (article 10 de la loi du 10 juillet 1965).
En conclusion, dans une copropriété, l’interphone est un dispositif utile, mais qui nécessite une bonne gestion et un bon entretien. Il faut respecter les règles et les procédures pour son installation, son utilisation et sa réparation. Il faut aussi veiller à ce que l’interphone soit conforme aux normes et aux règlementations en vigueur, et qu’il garantisse la sécurité et le confort des résidents.
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