Envie d’un espace de vie sain et convivial ? Optez pour un jardin partagé et des pratiques raisonnées. On vous donne des conseils pour installer un compost et un jardin collectif dans votre copropriété. En route pour la copro verte de demain !
Compost en copropriété : comment ça marche ?
Selon une étude de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), chaque ménage français produit près de 570 kilos de déchets par an.
Un tiers de ces déchets sont des ordures ménagères. Réduire le volume des déchets est un geste simple et citoyen qui permet de préserver la planète, mais aussi de réduire les coûts liés à leur traitement pour les collectivités.
Aujourd’hui, une solution séduit de plus en plus de Français, dont ceux habitant en copropriété : le compostage.
Compostage dans sa copropriété : une action écologique et collective
Faire son compost n’est plus exclusivement réservé aux personnes disposant d’un jardin et habitant dans une maison. En effet, il est de plus en plus courant de trouver des bacs à compost collectif au sein des copropriétés.
Au-delà de leur aspect écologique, ils sont aussi l’occasion de vivre une expérience collective, enrichissante et ludique. Chacun peut participer et faire une bonne action écologique facilement. Du bien-vivre ensemble particulièrement apprécié par tous les habitants de l’immeuble !
Comment mettre en place un compost dans ma copropriété ?
Avant de se lancer dans le projet d’un compost collectif dans votre copropriété, il faut soumettre l’idée au reste de votre copropriété. En effet, il faut que cette installation rassemble un maximum de volontaires et de voisins désireux d’y participer pour une action commune valorisée.
Pour rendre l’idée séduisante, il suffit de bien se renseigner en amont, de vérifier la faisabilité du projet, l’emplacement, le prix, le travail d’entretien, etc. Plus le projet est clair, plus il sera facile de trouver des copropriétaires volontaires.
Faites germer l’idée dans la tête de vos voisins, en les informant aussi sur les avantages et les bonnes pratiques en matière de compostage. À ce sujet, certaines communes ou associations organisent des ateliers sur le compostage.
Une fois l’idée présentée aux autres copropriétaires, il faut faire voter la proposition à l’assemblée générale, notamment parce que l’installation des bacs de compostage concerne les parties communes (vote à la majorité absolue recommandé).
De plus en plus de collectivités territoriales mettent en place des bacs de compostage permettant de se débarrasser des déchets ménagers organiques.
Les règles du compostage
Règle 1 | Varier la nature des déchets. Alterner l’apport d’azote, de carbone, de déchets secs et humides. |
Règle 2 | Couper ou broyer les déchets apportés : plus ils sont petits, plus ils se décomposent facilement. |
Règle 3 | Mélanger les nouveaux déchets avec les couches précédentes dans le composteur. |
Règle 4 | Arroser avec de l’eau de pluie si le compost est trop sec. |
Règle 5 | Apporter de la matière sèche (papier, cartons sans encre, feuilles sèches, etc.) si votre compost est trop humide. |
Règle 6 | Oxygéner en cas de mauvaises odeurs, retourner le tas et incorporer de petits branchages fins et secs. |
Règle 7 | Ajouter un activateur de compost comme l’ortie si le compost ne prend pas ou si vous constatez la présence de moucherons. |
Pour faire respecter ces différentes règles, communiquez sur l’utilisation du compost : déchets qui peuvent y être déposés et déchets non recyclables (comme les viandes, poissons, agrumes, plantes malades, produits chimiques, etc.). N’hésitez pas à afficher des informations et à en distribuer dans les boîtes aux lettres des copropriétaires.
Un jardin partagé dans ma copropriété : comment faire ?
Partage et convivialité sont les mots clés d’un jardin partagé dans sa copropriété ! Ce lieu d’échanges et de créativité entre voisins est l’occasion parfaite pour cultiver le bien-vivre ensemble, et cela, toutes générations confondues. Culture de produits frais, bio, locaux, activités pédagogiques avec les enfants, discussions entre voisins : les avantages du jardin partagé sont nombreux.
Comment installer un jardin partagé dans sa copropriété ?
Comme pour le compost collectif, avant de soumettre le projet à l’AG, n’hésitez pas à soumettre l’idée à vos voisins en amont. Constituez un dossier solide afin de séduire l’assemblée :
- Combien de personnes comptent s’investir dans le projet ?
- Quels sont les installations et les frais à prévoir ?
- Où sera installé le jardin ?
- Est-ce que la récolte sera partagée ? Si oui, comment ?
- Qui entretiendra le jardin en période estivale ?
Voter pour l’installation d’un jardin partagé dans sa copropriété
Une fois le projet élaboré, un vote en assemblée générale doit être organisé pour valider l’installation du potager collectif dans les parties communes de la copro (double majorité).
- Si le jardin est partagé par tous les copropriétaires d’une copropriété, chaque copropriétaire sera titulaire des mêmes droits et obligations. Il faut donc modifier le règlement de copropriété, en précisant les règles d’usage du jardin et en annexant un plan matérialisant le jardin (facultatif). Les quotes-parts et l’état descriptif de division restent inchangés.
- Si le jardin n’est pas partagé par tous les copropriétaires, il deviendra une partie commune « spéciale ». Dans ce cas, il faut également modifier le règlement de copropriété. L’état de répartition des charges doit tenir compte de cette particularité, en administrant des charges spéciales pour les copropriétaires « jardiniers ». Les quotes-parts et l’état descriptif de division sont modifiés.
Conseils pour un jardin partagé réussi
Avant de créer votre jardin partagé, voici quelques conseils qui permettront de vous lancer :
- Discuter des intentions de chacun (fruits, légumes, récolte partagée ?).
- Utiliser des outils de conversation pour faciliter les échanges entre les différents jardiniers.
- Responsabiliser les jardiniers sur l’entretien (utilisation des outils, de l’eau, des engrais, etc.).
- Délimiter les espaces à jardiner (éviter l’empiètement sur des espaces réservés).
- Définir des accès faciles (ne pas encombrer les différents accès au jardin).
- Favoriser la mutualisation des accessoires et de l’outillage de jardin, etc.
Ces conseils ne sont pas exhaustifs ! Parmi les jardiniers, chaque personne peut apporter sa pierre à l’édifice. À vous désormais de cultiver votre bien-vivre ensemble.